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Quand l'éclat de l'or dissimule l'ombre de son extraction. Entre problèmes écologiques et solutions innovantes.

L'extraction des minerais précieux, essentiellement l'or, l'argent et le platine, repose souvent sur l'utilisation intensive de substances chimiques, dévoilant une face sombre de cette industrie en termes de ravages environnementaux.



Ces pratiques, bien qu'essentielles pour extraire les métaux précieux de la roche, ont des conséquences profondes sur les écosystèmes, les ressources en eau et la santé humaine.


L'une des substances chimiques les plus controversées utilisées dans l'extraction de l'or est le cyanure. Ce composé est souvent employé dans le processus de lixiviation en tas pour dissoudre l'or de la roche concassée. Selon cette technique, la roche est d'abord concassé en petites particules pour augmenter sa surface spécifique puis empilé en tas sur une plateforme imperméable.Une solution de cyanure est ensuite irriguée sur le tas provoquant la dissolution des particules d'or. Le lixiviat, enrichi en métaux précieux dissous, s'écoule à travers le tas et est collecté au bas de la pile dans des bassins de collecte où il est récupéré par adsorption sur du charbon activé.


Bien que la lixiviation en tas soit une méthode efficace pour traiter de grandes quantités de minerai à faible teneur, celle-ci suscite des préoccupations environnementales en raison des risques potentiels de fuites de solutions lixiviatrices au cyanure entraînant des contaminations sévères des eaux souterraines et des cours d'eau, menaçant la vie aquatique et affectant les communautés en aval.



Dans d'autres régions, comme le Pérou, la Colombie, le Brésil ou encore le Mali ou l'Indonésie, le mercure est régulièrement utilisé pour amalgamer l'or, créant ainsi des boules d'amalgames qui peuvent être séparées du minerai. Cependant, le mercure libéré dans l'environnement peut provoquer une pollution grave. Il se transforme en méthylmercure, une forme hautement toxique qui peut s'accumuler dans les tissus des organismes vivants, entraînant des risques pour la santé humaine et la biodiversité.


Certains procédés d'extraction peuvent également impliquer l'utilisation d'acides, tels que l'acide sulfurique. Ces acides peuvent entraîner une acidification des sols et des eaux, affectant la végétation et la faune, et modifiant l'équilibre délicat des écosystèmes.


Certains minerais précieux, comme l'or, peuvent être associés à des minéraux d'arsenic. Lorsque ces minerais sont extraits, l'arsenic peut être libéré dans l'environnement, provoquant des risques pour la santé humaine et animale. L'eau contaminée par l'arsenic est une menace sérieuse pour les communautés locales qui dépendent de ces sources pour leur approvisionnement en eau potable.


Les ravages environnementaux de ces substances chimiques ne se limitent pas à des régions spécifiques, mais ont des implications mondiales.

Les pratiques minières sans scrupules ont ainsi contribué à la dégradation de la biodiversité, à la déforestation et à la perte de terres arables.



Face à ces défis, la nécessité de solutions durables dans l'industrie minière devient impérative.


Plusieurs techniques de traitement plus respectueuses de l'environnement ont ainsi été développées dans le cadre de l'extraction des minerais d'or et d'autres métaux précieux. Ces approches visent à minimiser les impacts écologiques tout en permettant une récupération efficace des métaux.


On peut ainsi citer la biolixiviation, méthode impliquant l'utilisation de micro-organismes, tels que des bactéries, pour extraire les métaux précieux des minerais, la cyanuration en circuit fermé, approche consistant à recycler la solution de cyanure, réduisant ainsi la quantité de réactif nécessaire et minimisant le risque de contamination de l'environnement par des résidus cyanurés ou encore l'utilisation de technologies modernes de séparation physique telles que la gravité, la flottation et la séparation magnétique, permettant de séparer les métaux précieux du minerai sans recourir à des réactifs chimiques agressifs.


L'adoption de ces techniques plus propres dépend souvent de la spécificité du gisement, des coûts associés et de la volonté de l'industrie minière à investir dans des pratiques durables.


Au fait, saviez-vous que l’extraction nécessite aussi des quantités d’eau pharaoniques, jugez plutôt : en moyenne, 140 000 litres d’eau par heure, soit la consommation d’eau annuelle d’un foyer de trois personnes !


Les réglementations environnementales strictes et les incitations à l'adoption de technologies plus vertes sont donc des facteurs cruciaux pour encourager l'industrie à évoluer vers des méthodes d'extraction plus respectueuses de l'environnement.


Les technologies de traitement plus propres, les réglementations environnementales strictes et la promotion de pratiques responsables sont essentielles pour atténuer les ravages environnementaux associés à l'extraction des minerais précieux. L'équilibre entre la demande croissante de métaux précieux et la préservation de l'environnement demeure ainsi un défi crucial à relever pour assurer à la planète un avenir sain et durable.


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